Constat d’abandon : Les ostréiculteurs du Bassin d’Arcachon partagent leur déception après la rencontre en préfecture.
Près de trois semaines après l’interdiction de la vente et de la consommation des huîtres du Bassin d’Arcachon, le Comité régional de la conchyliculture Arcachon Aquitaine (CRCAA) et les élus du territoire ont été reçus en préfecture ce lundi 15 janvier 2024. Cette rencontre, censée répondre aux préoccupations de la profession, a laissé un sentiment très amer.
En effet, les ostréiculteurs déplorent le manque d’actions concrètes de court terme, soulignant l’absence d’engagement, voire un abandon, de la part des élus du Bassin d’Arcachon envers l’ostréiculture. Aujourd’hui c’est toute une filière économique du territoire qui se trouve à l’arrêt parce qu’elle a subi une pollution. Malgré les propositions d’aides qui pourraient être accordées aux collectivités pour résoudre les problèmes liés aux rejets dans le Bassin d’Arcachon sur le long terme, aucune aide directe n’a été proposée pour les entreprises sinistrées qui déplorent aujourd’hui 5 millions d’euros de marge brute perdue sur la période de fermeture.
Jusqu’à présent les professionnels ont fait preuve de patience, mais la situation actuelle concrètes devient de plus en plus difficile à supporter. Des solutions tangibles sont attendues pour faire face aux urgences de la situation actuelle.
60 bougies et 36M€ : Un anniversaire au goût amer.
Le SIBA est né sous l’impulsion des ostréiculteurs, qui voulaient zéro rejet d’eaux usées dans le Bassin d’Arcachon. Des investissements colossaux ont été consacrés pour faire de cette volonté une réalité. 60 ans plus tard, les élus du territoire cherchent à consolider un plan d’investissement de 36M€ pour améliorer la gestion des eaux pluviales et prévenir les risques de contamination au norovirus. Un beau cadeau d’anniversaire, et si nous ne pouvons qu’approuver ces investissements qui nous donnerons effectivement une capacité à nous prémunir de ces crises, espérons toutefois qu’il restera des ostréiculteurs encore vivants pour en bénéficier sur les prochaines 60 années.